Nous en parlions ici il y a quelques jours, le salon international des arts premiers a débuté ce mardi 6 septembre. Et cette année, il est exceptionnel à plus d’un titre.
Voici nos 5 bonnes raisons de ne pas manquer cet évènement:
1. Prenons d’abord, le président d’honneur de cette année, Inti Ligabue, un italien. Une surprise, puisque ce collectionneur international est très jeune et l’Italie se situe hors champ du marché classique des arts premiers (Paris, New-York, Bruxelles). C’est un grand passionné des arts d’Afrique, d’Océanie et des arts précolombiens. Au passage, si vous demandez les origines de son nom qui ne sont pas à consonance italienne, sachez que Inti Ligabue est aussi colombien du côté de sa mère. Il dirige aujourd’hui la Fondazione Giancarlo Ligabue, qui porte le nom de son père qui débuta sa collection en 1964. On aime beaucoup son dynamisme et on retiendra les chiffres suivants qui traduisent son histoire avec le salon Parcours des mondes: 3 heures (première visite), 3 jours (deuxième visite).
Parcours des mondes c’est un salon unique au monde qui réuni le meilleur des galeries d’Art Tribal dans le monde. Savez-vous combien il y a de galeristes spécialisées dans le monde? Soixante, pas plus. C’est donc un petit marché, un marché de passionnés. La sélection est rigoureuse et si certaines ne répondent pas aux critères d’exigences, elles sont aussi vites retirées. Quatre vingt galeristes font parti de la liste des exposants cette année. Le succès de ce salon découle de cette exigence, et en effet, les galeristes gardent les pièces en réserve pendant un an pour le Parcours. On y voit donc de très belles pièces qui affolent rapidement les acheteurs. Même pas le temps de finir l’accrochage, que des pièces s’envolent déjà à des tarifs faramineux. C’est ainsi que le galeriste Thomas Murray a vendu une de ses pièces la veille de l’ouverture du salon, à 65 000€.
2. Ce qui marque encore plus ce Parcours, c’est la présence exceptionnelle du seul galeriste d’art premiers africain dans le quartier très chic de Saint-Germain-des-Prés, Didier Claes. Didier Claes, est un marchand congolais par sa mère, belge par son père, et installé à Bruxelles. Il est spécialisé dans les arts de l’Afrique centrale. Cette année il a investi la galerie Vallois de la rue de Seine (41), pour présenter une collection unique. Vendredi 9 septembre à 10h, Didier Claes s’exprimera au sujet des collectionneurs africains. Entrée libre et Gratuite dans la limite des places disponibles. En parlant d’ailleurs d’Afrique, le journaliste du Monde, Serge Michel, déclarait cet été chez France Info: “90% des pièces majeures d’art africain classiques sont hors d’Afrique”, une semaine après la demande officielle de restitution de ses trésors pillés formulée à la France par le Bénin. “La colonisation et les conflits en Afrique ont favorisé le pillage des musées“, a précisé le journaliste. La majorité du patrimoine africain se trouve actuellement “aux Etats-Unis, en Angleterre, en France, en Belgique et pour une petite partie en Allemagne “, a complété Serge Michel.
Voilà pourquoi nous ne cessons de vous inviter à nous rejoindre sur un de nos parcours, le ParisTribalArt et les visites d’expositions. Faire le salon Parcours des Mondes, c’est partir à la rencontre de ce patrimoine africain. Retenez que Paris en est le premier marché.
3. Cette année encore, on retiendra la programmation singulière du salon, tournée vers les collectionneurs. L’Asie fait son entrée aussi avec un parcours inédit, faisant découvrir des pièces provenant d’Océanie, d’Afrique et des Amériques. Par ailleurs, nous vous invitons à faire un tour du côté de la galerie Kappoor venue exprès des Etats-Unis et galeriste depuis 4 générations. Spécialiste de l’art indien, ils vous proposent une collection de peintures de scènes de vie indienne, dont la légende dit que les peintures auraient été exécutées par un fil de cheveu et que les peintres à force de peindre d’aussi prêt et dans le détail, deviennent aveugles (véridique !) !
Autre exposition à ne surtout pas manquer, “Hair” à la galerie Yann Ferrandin. Une collection exceptionnelle d’accessoires de parures capillaires, témoins ethnoculturels et artistiques de l’art millénaire de la coiffure.
4. Un artiste n’aura pas manqué de vous échapper durant ce parcours, Didier Ahadji, à la galerie Vallois. On va vous parle de lui dans un autre article.
5. La performance très animée de l’artiste Eddy Ekete et son homme cannette présenté à la galerie Frédéric Moisan, 72 Rue Mazarine, 75006 Paris.
Et comme toujours, le parcours est en accès gratuit et libre !
Petit bonus: C’est aussi l’occasion de faire le plein de littérature avec de beaux livres offerts par les galeristes 🙂
PARCOURS DES MONDE
DU 6 AU 11 SEPTEMBRE
QUARTIER DE SAINT GERMAIN DES PRES