Le saviez-vous? Le roi Béhanzin était le 11e et dernier roi de l’empire du Dahomey, mais aussi une légende africaine certifiée. Peut-être vous avez entendu parler de lui, ou vous l’avez vu avec sa fameuse pipe – dont il prétendait que même en tant que bébé – il n’y avait pas une minute dans sa vie où il ne fumait pas. Né sous le nom de Kondo, il a ensuite été couronné roi Behanzin, ce qui signifie «l’œuf du monde et le fils du requin».
En 1889, le roi Béhanzin accède au trône après la mort de son père, Glele. Peu de temps après son couronnement, le roi Béhanzin a mené son armée dans la bataille contre l’approche rapide des Français qui chercher à prendre le plein contrôle colonial sur la ville de Cotonou. C’est cette bataille qui mènera finalement à la chute du Royaume du Dahomey. On se souviendra du roi Béhanzin pour son dévouement à sa patrie et la résistance héroïque qu’il a menée contre les forces coloniales françaises.
Le Royaume du Dahomey
Le Royaume du Dahomey, aujourd’hui le Bénin, était connu pour ses prouesses militaires, ses vastes réseaux commerciaux et pour être l’un des royaumes les plus puissants d’Afrique de l’Ouest. L’armée du roi Béhanzin qu’il a mené à la bataille pour résister aux tentatives de la France d’agrandir leur territoire colonial était composée de 15 000 hommes et 5000 femmes, appelés les «amazonas» par les historiens occidentaux pour leurs similitudes avec les Amazones mythiques de l’Anatolie antique.
La bataille a duré quatre ans avant que les Français ne réussissent à vaincre le Dahomey, l’un des derniers royaumes africains traditionnels. Le roi Béhanzin fini par se rendre et a été par conséquent exilé pour le reste de sa vie en Martinique et en Algérie, jusqu’à sa mort en 1906.
Après la défaite de son armée, le roi Béhanzin s’est rendu aux Français et était mis sous la charge du colonel français Alfred Dodds comme prisonnier politique. Pour déterminer le lieu d’exile du Roi Béhanzin, Dodds a débattu entre le Sénégal et le Gabon. Réalisant que l’influence du Roi Béhanzin persisterait par sa présence continue sur le continent, Dodds prit la décision ultime d’exiler le roi Béhanzin et sa famille sur l’île de Martinique.
Son exil en Martinique
Le 30 mars 1894, Behanzin et sa famille son déportés dans l’île de martinique, où ils ont été logés au Fort Tartenson. De nombreux témoignages relatent les premières rencontres avec le roi. Avant de le rencontrer, les visiteurs devaient obtenir l’autorisation du gouvernement de la Martinique. Une fois approuvés, les visiteurs arrivent au Fort, où Béhanzin les recevrait, toujours assis sur une chaise et fumant sa pipe.
Un article publié dans Le Petit Parisien le 10 juillet 1895 note que le roi Béhanzin ne s’est pas bien adapté au climat de la Martinique, et tous ceux qui l’ont visité se rappellent que le roi n’a jamais semblé être assez chaud. Pour des raisons de santé, le roi demandé une nouvelle résidence. Cette demande est accordée par le gouvernement français et le roi Béhanzin fut transportée en Algérie à Blida, «la ville des roses» ou il vie dans la Villa de les Bosquets jusqu’à sa mort. Décédé le 10 décembre 1906, loin de sa patrie, Béhanzin est enterré au cimetière Saint-Eugène d’Alger.