AKAA – Also Known as Africa vous donne rendez-vous du 10 au 12 novembre 2017 dans le merveilleux écrin du Carreau du Temple pour découvrir 38 galeries et 150 artistes venus de 28 pays. Trois jours pour partager l’énergie de l’Afrique, prêter l’oreille à sa rumeur et découvrir sa vibration.
AKAA – Also Known As Africa revendique une Afrique sans frontières, un territoire en mouvement, un continent qui échappe à une seule définition. AKAA célèbre l’énergie créative de l’Afrique et représente dans sa ligne éditoriale la richesse et la diversité de l’art contemporain et du design. Elle mettra à l’honneur les artistes vivant et travaillant dans toute l’Afrique, ceux qui vivent sur d’autres continents, les artistes issus des diasporas ou encore ceux qui traduisent dans leur travail leur relation avec l’Afrique
PROGRAMMATION CULTURELLE
LES RENCONTRES AKAA
À travers un programme de conversations, de projections et de performances d’artistes, le public aura l’occasion de venir à la rencontre des artistes, commissaires d’exposition, et autres passionnés qui par leur force et leurs initiatives font vivre l’art contemporain en Afrique et ailleurs. Les rencontres AKAA sont avant tout un espace où les barrières entre le public, les artistes et les différents acteurs du monde de l’art sont levées. Le public aura l’occasion de dialoguer directement avec les intervenants dans de nombreuses sessions. Les rencontres auront lieu dans l’auditorium du Carreau du Temple sur 2 jours.
«ET L’ARTISTE PANSE»
L’édition 2017 des RENCONTRES AKAA, curatée par la directrice de la programmation culturelle Salimata Diop, mettent à l’honneur les artistes contemporains dont la pratique est liée à un processus de guérison. Le plasticien Nu Barreto est l’un de ces artistes. Sa pratique est intimement liée à un rouge primaire et vif, symbolisant la douleur et le désespoir convulsif de l’homme. Son attachement particulier à cette couleur nous renvoie à des guerres et des massacres – comme la guerre civile de 1998 en Guinée Bissau par exemple- qu’il est plus confortable d’oublier. La vue de ce sang symbolique et la poésie des compositions de l’artiste nous entraîne dans un acte de mémoire. « Le rouge, dit l’artiste, est l’une des rares sinon la seule couleur avec ces deux fonctions : Thérapie et Emotion ». Créer pour apporter une guérison, c’est le processus que revendique le jeune Paul Alden Mvoutoukoulou lorsqu’il dessine des plans de villes vues du ciel avec des emballages de médicaments. Ces installations naissent dans la maladie de sa mère, qu’il regarde avaler des pillules en vain, et dans la volonté d’utiliser cette souffrance comme un matériau. Paul Alden Mvoutoukoulou parvient à en faire un medium artistique et à métamorphoser le désespoir en une vision qui nous surprend et nous fait rêver. Le plus bel hommage qui soit.
Lorsque nous sommes aveugles, l’artiste nous panse et nous avertit d’un avenir menaçant : visionnaire par essence, il propose une perspective inattendue. Lorsque nous sommes déracinés, l’artiste nous panse et ressuscite nos mémoires héréditaires, il nous rend notre histoire. Il caresse et réconforte. Lorsque nous détournons le regard, l’artiste nous panse, et, le doigt pointé vers le miroir, il nous place face à notre déni et du même coup, face à notre responsabilité. L’artiste nous panse, embrasse nos vides et les comble de l’espoir d’un nouveau jour. Ainsi en véritable catalyseurs de changement, ces artistes contemporains lèvent le voile sur nos traumatismes, les uns après les autres, et les exorcisent. A l’issue de voyages visuels singuliers, à travers diverses pratiques artistiques, les RENCONTRES AKAA vous appellent à renouer avec nos maux, individuels et collectifs, conscients ou niés, que l’artiste met impitoyablement en lumière. Les invités pour cette édition, artistes, curateurs, philosophes, ou encore écrivains,
échangent autour de ce postulat : ‘Quand l’homme et la société sont malades, l’art panse et repense le monde’.
RENDEZ-VOUS du 10 au 12 novembre 2017
au Carreau du Temple Paris, 4 Rue Eugène Spuller, 75003 Paris
www.akaafair.com/
Anne-Carole Dacoury-Tabley – Contributrice Little Africa