Je me nomme Honorine Goueth, je tire maintenant sur ma 23ème année. Je suis française d’origine camerounaise. Nées en France mes soeurs et moi, notre mère nous a toujours rappelé d’où nous venions, nos racines. Ma grand-mère nous a raconté, chanté, fait voir l’Afrique. A l’évocation du Continent, tous mes sens s’actionnent : une kyrielle de sensations autant olfactives et sonores que visuelles s’éveillent en moi, s’entrechoquent. Il s’agit de la terre de mes ancêtres, de ma famille entière qui y vit encore, plus important encore de mon essence ainsi que de mon identité. Joie, famille, fierté, richesse, diversité riment avec Afrique.
A cette représentation sans doute idéalisée de l’Afrique, c’est aussi hélas l’inconnu qui se fait jour. Voici le grand paradoxe : Connaître l’Afrique et la méconnaître en même temps. J’ai vécu pratiquement toute ma vie dans des pays très occidentalisés, à mille et une lieux de ce continent aussi authentique et puissant. Cette sensation de proximité et de distance à la fois.
J’essaye d’y remédier évidemment. Étudiante en Histoire, je ressens un réel besoin de savoir ce qui s’est passé en Afrique depuis l’Égypte ancienne à nos jours, ses évolutions, enfin ce qu’on ne nous dit pas dans les livres d’histoire normaux ! Nous n’apprenons que très peu l’histoire de l’Afrique à l’école, c’est pourquoi je m’efforce et m’efforcerai de l’apprendre et de l’enseigner à mes enfants plus tard. Nous avons tous le devoir de transmettre notre héritage, pour tout simplement dire qui nous sommes à nos proches, notre descendance… C’est pourquoi, j’admire totalement une telle démarche comme celle qui est proposée par My Little Africa et ne peux qu’encourager ce genre d’action !
Honorine Goueth