Née en Ethiopie en 1974, Aida Muluneh obtient en 2001 une licence en film, radio et télévision de l’Université de Howard à Washington. En 2007, elle est lauréate du prix de l’Union Européenne des Rencontres Africaines de la Photographie à Bamako, et en 2010 du CRAF International Award of Photography en 2010. Ses photographies sont exposées au Smithsonian National Museum of African Art (Washington D.C.), et à la fondation Sindika Dokolo.
Actuellement, l’artiste éthiopienne est directrice du Musée d’Art Moderne de l’Université d’Addis Ababa (Ethiopie), et la conservatrice en chef du festival international de photographie Addis Foto Fest.
En distordant la réalité, Aida Muluneh créée quelque chose d’autre, un monde parallèle qui doit susciter le questionnement.
De cette démarche, la série de 28 photographies intitulée – “The world is 9” – ,emblématique et inspirée d’une expression de sa grand-mère “the world is 9, it is never complete and never perfect.” (le monde est 9, il n’est jamais complet ni jamais parfait). La série répond à l’objectif de l’artiste qui affirme : “I am not seeking answers but asking provocative questions about the life that we live—as people, as nations, as beings” (“Je ne cherche pas de réponses, mais à poser des questions provocantes sur la vie que nous vivons – en tant que peuple, que nations, que personnes”).
En peignant les corps objets de ses models, Aida Muluneh se place dans la continuité du body art africain : “I have chosen to continue working on body painting, which is inspired by traditional body art from across Africa. Each work is a reflection of conscious and sub-conscious manifestations of time and space.” – CultureType (“J’ai choisi de continuer mon travail de peinture corporelle, qui est inspiré par l’art corporel traditionnel à travers l’Afrique. Chaque oeuvre est un reflet des manifestations conscientes et subconscientes du temps et de l’espace”).
D’autre part, en réaction contre le numérique et ses retouches par ordinateur, Aida Muluneh exprime sa préférence pour une photographie “manuelle” : « Dans ce monde numérique, je crois que chaque photographe devrait se salir les mains dans la chambre noire. J’ai toujours du mal à accepter la photographie numérique et d’avoir 20 000 images à retoucher après chaque shooting ».
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IG: @aidamuluneh
Author: Team Little Africa
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