Peux-tu te présenter aux Little followers de Little Africa
– Je suis Aurel, un artiste passionné par l’art, depuis quelques années je m’intéresse d’avantage au mouvement du Street-Art en essayant de le représenter au mieux.
On te qualifie d’artiste de Street-art, ton nom artistique est Aurel-street. Peux-tu nous dire ce qu’est le Street art pour toi?
Le street-art pour moi c’est un art qui se doit de faire échos au graffiti et bien sûr se pratiquer dans la rue. Il peut se combiner avec un travail d’atelier, ce qui à mon goût est important car cela permet d’obtenir des créations assez intéressantes et de mieux composer. Moi même je repère les endroits que je trouve fun pour pouvoir ensuite en atelier créer une véritable œuvre pour ensuite la coller dans la rue.
Tu es de Cherbourg, une ville du nord de la France. Comment y est perçu le Street art et comment t’es venu cet art?
Oui je vis actuellement sur Cherbourg depuis maintenant 2 ans.
J’ai pas mal voyagé aux quatre coins de la France, j’ai connu Cherbourg un peu par hasard et j’ai été séduit par la ville car j’ai trouvé qu’il y avait des choses à développer au niveau culturel. De plus c’est une ville très touristique du fait que nous avons le car ferry.
Le street-art commence à arriver sur Cherbourg du fait qu’on vient d’inaugurer « Le MUR » à Cherbourg en collaboration avec Bob Jeudy président du Mur à Paris. On travaille donc en parallèle avec Paris afin de proposer au public Cherbourgeois divers univers différents mais aussi afin de faire connaître les nouveaux artistes émergents dans la France et le monde entier.
Cet art m’est venu naturellement, j’ai commencé à m’y intéresser quand j’étais encore étudiant en infographie au lycée Gutenberg en Alsace. Entre deux, je lisais graffiti magazine pendant les perms ça m’a donné pas mal d’inspiration pour créer mon univers propre à moi. C’est là que mon personnage « le panda » s’est mis petit à petit en avant dans mon travail.
Lorsque l’on parle de street-art, on évoque tout suite la culture urbaine. Peux-tu nous dire si tu as une culture urbaine?
Je dirais oui et non. Oui j’ai baigné dans la culture street art par les influences rap/rn’b la FF – NTM, Spy’4 de la rime, puis Busta Rhimes NAS etc et non parce que je suis plus passé de la galerie à la rue que l’inverse.
Disons que pour moi c’est plus un support complémentaire de mon travail d’atelier.
J’ai pas commencé dans la rue donc je peux pas me prétendre puriste du graff, mais je pense que ce qu’on faisait dans les années 80 on ne pourrait plus le refaire en 2015 à moins d’avoir un tas de problèmes par la suite.
Tu as un univers très décalé qui parle beaucoup aux enfants avec ton panda comme Totem. Explique-nous ce mélange enfantin et Street stp.
Ne sommes-nous pas tous de grands enfants en quête d’apprentissage chaque jour ? Ce côté un peu enfantin dans mon art vient du fait d’une enfance un peu particulière, j’ai donc besoin de revivre ces années là à travers mes productions. Finalement la légende des tâches des pandas me correspond assez bien. La couleur est venue au fur et à mesure que ma vie est devenue plus positive sur le plan affectif etc. Donc on peut dire que aujourd’hui je suis en paix avec moi même au vu des nombreuses couleurs qui dominent mon travail. Je ne pourrais plus faire du noir et blanc comme à une époque.
Lorsque l’on se penche de plus près sur tes œuvres très colorées, comme par exemple sur « Au milieu de la foule », on y aperçoit quelques influences tribal. Certains mêmes de tes tableaux font penser à du tissus africains aux internautes de Little Africa. L’Afrique est-elle une source d’inspiration dans ton travail?
J’ai baigné plus au moins dans la culture afro par la musique et parce que je suis de nature assez curieuse en général. L’Afrique, par des livres sur les tissus et habits traditionnels, est un continent où il y a beaucoup de peuples différents et de coutumes différentes. Un pays où la couleur est bien présente donc ça m’intéresse et m’inspire. D’ailleurs Picasso trouvait aussi son compte dans L’Afrique. Est-ce que le fait de travailler sur les formes géométrique nous y amène je sais pas…
Est-ce que cette influence est toujours repérée par tes clients/amateurs ?
Souvent j’ai la remarque par les personnes sensibles à mon art qui me disent que certains motifs leur évoquent l’Afrique et du coup ils me racontent leur petite histoire. C’est plaisant, d’autant plus que du coup le panda représente l’Asie et les détails l’Afrique, un mélange fabuleux, non ?
L’ Art a toujours été porteur de valeurs, permettant de transformer le monde! Y – a- t-il un message que tu souhaiterais transmettre à travers tes oeuvres?
J’aimerais transmettre dans mon travail un sentiment de joie et de bonne humeur, la positive attitude quoi.
Si je te dis Little Africa, tu penses à ? Un mot pour la fin?
Je penses à une belle rencontre simple, fabuleuse entre deux cultures, deux origines mais la même passion qui nous anime, faire partager la culture et notre amour pour l’art.
Little Africa : que le soleil rayonne dans vos cœurs.